A l’occasion de la journée mondiale pour la santé et la sécurité au travail du 28 avril et dans le cadre du plan d’action de l’Union Solidaires pour la visibilisation des accidents de service, Solidaires-Justice lance une grande campagne nationale de sensibilisation et d’information sur la thématique des accidents de services : pourquoi et comment les déclarer, qui informer, les droits des agent.es et les obligations de l’administration…
Suite aux succès des premières mobilisations et actions menées dans le cadre du mouvement de contestation citoyenne #bloquonstout , nous appelons à poursuivre les actions, tous les jours, jusqu’à la satisfaction de nos revendications !
Si, du côté des organisations syndicales et des travailleurs, la prochaine journée de grève et de manifestation aura lieu le 18 septembre, en tant que citoyen.nes, c’est tous les jours que nous pouvons, dans les blocages et les occupations, sur les ronds-point et dans les AG, par nos pratiques et nos choix du quotidien, agir et mettre la pression sur nos dirigeants et leur système anti-social !
Stop à l’austérité ! De l’argent il y en a ! Redistribuons les richesses ! Le premier ministre a changé de nom, mais rien n’a changé !
ON CONTINUE ! ON LACHE RIEN ! TOUS ET TOUTES ENSEMBLE ON EST PLUS FORT !
Ce mardi 9 septembre 2025, un collègue conseiller d’insertion et de probation a été victime d’une agression physique violente commise par un détenu au Centre pénitentiaire d’Osny-Pontoise.
Suite à l’annonce de l’annulation du permis de visite de sa conjointe — décision prise par la direction de l’établissement — le détenu s’est jeté sur notre collègue, lui assénant des coups de poing au visage.
Cette attaque est inacceptable. Elle constitue une atteinte grave à l’intégrité physique et morale d’un agent en mission de service public et nous apportons notre soutien total à notre collègue.
Solidaires Justice du SPIP 95 condamne fermement cette agression et s’interroge en même temps sur le contexte qui l’a provoqué.
Notre métier est exigeant. Les conseillers d’insertion et de probation œuvrent chaque jour dans des conditions complexes, au contact de publics parfois instables. Les violences physiques ou verbales ne doivent jamais devenir une fatalité ni un prétexte face à des contextes complexes et compliqués.
Une enquête administrative devrait intervenir pour expliciter les conditions dans lesquelles notre collègue a dû intervenir et pour faire la lumière sur les responsabilités de l’auteur et sur les responsabilités éventuelles de l’administration au regard de ses obligations relatives à la protection et la préservation de la santé, de la sécurité de ses personnels.
La violence se combat d’abord par de meilleures conditions de travail pour les personnels ( ce qui implique une augmentation significative des effectifs de CPIP) et aussi par des meilleurs conditions de détention pour les détenus ( par la diminution drastique du taux d’occupation de l’établissement par exemple).
Solidaires Justice reste mobilisé, à l’écoute des agents, pour faire remonter les alertes, porter les revendications, et défendre un cadre de travail digne et sécurisé.
La violence ne passera pas. La solidarité ne faiblira pas.
Dans ce qu’il espérait être la torpeur de l’été, le gouvernement Macron-Bayrou et ses allié.es de la droite à l’extrême droite, ont décidé de porter atteinte, gravement, à nos conquis sociaux et à nos droits les plus élémentaires, dont le premier d’entre eux : celui de vivre en bonne santé.
Entre les annonces budgétaires abjectes, véritables déclarations de guerre au peuple (suppressions de jours de congés, gel des prestations sociales, désindexation des retraites, doublement des franchises médicales, etc.) , le soutien à la Loi Cancer-Duplomb (promulguée à la hâte sans même un débat après une pétition record de plus de 2 millions de signataires!) l’exécutif et sa majorité « patchwork des droites » à l’assemblée n’ont eu de cesse de s’en prendre toujours :
aux plus pauvres
aux plus discriminé.e.s
aux plus faibles
aux plus malades
aux plus âgé.es
aux salarié.es
aux fonctionnaires
au système de santé
à la solidarité
aux contre-pouvoirs
aux associations
aux militant.es
à l’environnement
…
Tout ceci avec un seul objectif : écraser le peuple, le réduire à l’état de chair à canon (ouvrière ou militaire) et épargner, flatter,favoriser, l’extrême minorité des plus riches et des très grandes entreprises.
Parce que tout simplement ils n’en sont que les veules représentant.es, porté.es au pouvoir par un système qui est conçu pour cela et qui depuis la fin de la monarchie absolue n’a qu’une ambition : rétablir et maintenir, sous quelque forme que ce soit, les privilèges des nantis et des héritiers.
Mais contre toutes les attentes de ce pouvoir illégitime et anti-social, le peuple a réagi :
Plus de 2 millions de signataires contre la loi Cancer-Duplomb !
Près de 350 000 signataires contre le budget-Bayrou !
Un appel populaire à une mobilisation générale le 10 septembre !
Si nous, organisations syndicales, devons laisser toute sa place à l’auto-organisation pour les actions et mobilisations du 10 septembre, nous devons aussi, en tant que militant.es, fonctionnaires et citoyen.nes, y prendre notre part.
Solidaires-Justice appelle également tous les acteurs du champ syndical à prendre leurs responsabilités et à faire front commun pour résister à la mise en œuvre des politiques réactionnaires et antisociales d’un gouvernement illégitime et minoritaire qui se radicalise dans une fuite en avant ultra-libérale et liberticide.
La détresse de la population est en train de se faire rage.
Mais ce combat ne peut pas se mener par procuration et, cette fois, le « soutien » ne suffira pas : toutes et tous nous devons agir, quelque soit l’action.
Les casseroles et les réseaux sociaux ne font trembler aucun pouvoir.
Avec ou sans ce gouvernement, le pouvoir doit entendre la volonté du peuple !
Mobilisons-nous au sein de nos services, dans tous les secteurs du ministère de la justice. Organisons-nous dans nos services, dans les syndicats, mais aussi dans les associations et les collectifs de lutte.
La fin des politiques dictées par les impératifs économiques et financiers
Le début d’une reconstruction véritablement démocratique et sociale
Solidaires-Justice revendique : -> L’augmentations des salaires et transfère de l’intégralité des primes dans la rémunération brute ! -> La retraite à 60 ans et/ou après 37,5 annuités et maintien des dispositions plus favorables ; -> La semaine de 32h sans perte de salaire ! -> La suppression de la journée de carence et des 10 % de pertes de revenu en cas de maladie ordinaire ; -> La suppression du statut spécial « anti-grève » dans la pénitentiaire ; -> Le recrutement massif de personnel, y compris administratif, dans tous les secteurs du ministère : services judiciaires, établissements pénitentiaires et de la protection judiciaire de la jeunesse ; -> Un recentrage sur les missions de protection et d’insertion des travailleurs sociaux de la PJJ et des SPIP ; -> La suppression des LDG en matière de mobilité pour un retour à un libre choix des agent.es quant à leur évolution de carrière : fonctionnelle et géographique ; -> Le retour des CHSCT avec de vrais moyens et des prérogatives renforcés pour contrôler et contraindre les administrations défaillantes ; -> Un plan de lutte contre les violences managériales au sein du ministère.
Contre les politiques ultra-libérales, guerrières et racistes !
Contre les atteintes aux libertés publiques et individuelles !
Pour nos conditions de travail mais surtout de vie !
Pour le vivre ensemble et les générations futures !
Retrouver au lien ci-dessous le dossier thématique de l’Union Solidaires « Pas d’économie sur nos vies » qui décrypte notamment le budget Bayrou et les attaques continuelles à nos droits et conquis sociaux des porte-flingue du capitale que sont la droite et de l’extrême droite.
(cliquer sur l’image pour accéder au dossier)
Retrouvez également les préavis de grève de Solidaires Fonction-Publique :
L’union territoriale Solidaires-Justice Bourgogne Franche-Comté saisi le DT-PJJ
[ Lettre ouverte ]
Monsieur Le Directeur Territorial,
Notre organisation syndicale a été interpellée concernant la situation tendue, proche du point de rupture, de l’UEHC de Besançon par le personnel de cette unité. Une grande souffrance au travail, impactant le bon fonctionnement de l’établissement et la mission d’accompagnement des mineurs, se fait clairement jour.
Tout d’abord de grandes difficultés organisationnelles ont pu être constatées se traduisant par un manque de respect du rythme des agents, avec des alternances de rythme chaotiques et des services de week end lourds (13h), se répétant pour certains 4 à 5 fois dans un cycle de 8 semaines. Plus précisément en ce début du mois de juillet, nous avons eu retour d’une multiplication de services en travail isolé, y compris en soirée. Cette situation crée un épuisement important, ayant des répercussions sur les agents et, par contrecoup, sur l’encadrement des mineurs accueillis.
De grandes difficultés sont aussi à signaler concernant le service cuisine de l’unité ; un seul agent est positionné depuis la suspension de son collègue, devant ainsi gérer seul la confection des repas. Aucun remplacement n’est envisagé depuis avril. Il n’y aura aussi aucun cuisinier sur la période de juillet, puisque cet agent ne sera pas remplacé pendant ses congés.
Par conséquent, légitimement nous nous interrogeons sur les conditions dans lesquelles seront confectionnés les repas sans professionnel qualifié mais aussi avec un budget au rabais de 1500 € par mois pour 10 personnes 3 fois par jour.
De plus, nous avons aussi été interpelé sur les astreintes éducatives. Si leur utilité est claire, les modalités de leur mise en place le sont moins. Les agent.es sont positionnés sur des services (deux dans la semaine, voir trois pendant les vacances d’été), empêchant donc bien souvent leur mobilisation car ils et elles ne peuvent intervenir quand ils et elles sont déjà en service. D’autres collègues sont alors rappelés, ce qui fait perdre le sens pourtant positif de l’astreinte. Mais plus encore, il est répété sans cesse aux agent.es qu’ils et elles ne font pas leurs heures, alors que la semaine d’astreinte crée mécaniquement ce déficit (2 services de matin = 15h dans la semaine si pas d’intervention et donc environ 22h de déficit à la fin du cycle). Les déficits des agent.es sont pour la plupart moins importants. Voilà une méthode managériale bien particulière dans laquelle c’est l’administration qui met l’agent.e en défaillance pour ensuite le lui reprocher !
Dans le même esprit, l’occupation de l’UEHC de façon désordonnée, sans cohérence éducative ni réflexion sur la composition du groupe, et sans tenir compte de la temporalité d’une bonne intégration des jeunes dans celui-ci, amène à cette situation explosive. 4 accueils en une semaine ont déstabilisé en profondeur le groupe. Il s’est donc construit sur de mauvaises bases dont nous en voyons les conséquences aujourd’hui. Des jeunes en roue libre, sans respect du cadre, considérant leur placement comme une colonie de vacances.
Cette politique du chiffre et la mise en place des méthodes de management du privé à un service public de qualité ainsi que la mise en place du CJPM, qui a augmenté les cadences des audiences sans moyens humains en face, ne permet plus de temps pour remettre le cadre lorsque les jeunes s’éloignent de leurs objectifs de placement.
Malgré des promesses et mesures évoquées en juin aux agents pour une mise en place en septembre, d’ores et déjà s’annonce un été de tous les dangers pour cet établissement, où seul un miracle permettra de passer les deux mois qui viennent sans incidents, avec des agents et les jeunes actuellement en grande insécurité.
Au vu de l’ensemble de ces éléments favorisant principalement les risques psycho-sociaux et organisationnels, Solidaires-Justice réclame la mise en place de véritables cycles de travail, avec deux agent.es présent.es en service et un nombre de week-end équilibrés sur l’année mais aussi d’en finir avec cette gestion capitaliste du service public, la PJJ n’étant pas une entreprise, nous accueillons des êtres humains ! Le chantage au déficit d’heures créé artificiellement, la contraction des dépenses et la politique du chiffre doivent cesser, surtout face à un public qui a plus que jamais besoin de cadre et de protection ! Des agent.es travaillant dans de bonnes conditions, avec du sens, ce sont aussi des conditions plus propices pour les jeunes accueillis !
Solidaires-Justice sera très vigilant quant à l’évolution de l’UEHC de Besançon et les mesures mises en place par vos services.
Nous demandons par ailleurs à être reçus en septembre en audience avec vos services afin de faire un point sur la situation et sur la temporalité précise de mise en place des solutions proposées aux agent.es en juin.
Dans l’attente d’un retour de votre part, ayez l’assurance, Monsieur Le Directeur, de notre profond attachement au respect des droits du personnel.
Le Bureau de l’Union Territoriale
Solidaires-Justice Bourgogne-Franche-Comté
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