Toutes et tous mobilisé.e.s, en grève et dans les manifestations le 19 janvier 2023 !

[ Préavis de grève déposé par Solidaires Fonction Publique ]

L’Union syndicale Solidaires Fonction publique dépose un préavis de grève allant du 18 janvier 19h au 20 janvier 8h.

Ce préavis concerne l’ensemble des personnels titulaires, stagiaires, contractuel-les et auxiliaires des trois versants de la fonction publique et des établissements publics (y compris ceux présentant un caractère industriel et commercial) ainsi que les personnels titulaires et non titulaires de droit public exerçant leurs fonctions dans les sociétés anonymes et les établissements d’enseignement privé. Il vise à couvrir dans son amplitude les agent-es en service de nuit également. 

Ce préavis concerne également tous les personnels travaillant dans les assemblées parlementaires.

Le projet de réforme des retraites qui a été présenté le 10 janvier comporte de nombreuses régressions sociales : report de l’âge à 64 ans réduisant encore le temps de vie en bonne santé après la retraite, allongement de la durée de cotisation générant des difficultés à atteindre le taux plein pour le personnel aux carrières heurtées (femmes du fait du temps partiel), situation aggravée par la décote, paupérisation corrélative des retrait-ées, report de l’âge de départ pour les agent-es en catégorie active déjà réduite à un trop petit nombre d’agent-es et de métiers…

Solidaires revendique la retraite à 60 ans et un départ anticipé de 5 ans sur cet âge légal pour les personnels en catégorie active dont le champ d’application doit être réexaminé (infirmières notamment), l’abandon de la décote, une retraite minimale égale au SMIC, le SMIC à 1700 euros, l’indexation du point d’indice sur l’inflation et l’indexation des retraites sur les salaires.

Ce projet de réforme se met par ailleurs en place dans une période d’inflation galopante, sans réelle revalorisation indiciaire salariale générale, qui rend toujours plus difficile la vie des agent-es. 

Ce préavis permet à tous-tes les agents-es de la fonction publique d’exprimer et faire prendre en compte leurs revendications dans tous les domaines précités et de faire valoir leurs droits dans toutes les situations notamment celles mettant en danger leur santé.




Pour télécharger le préavis, cliquer sur le lien :

https://solidaires.org/media/documents/preavis_specifique_retraites_19_janvier_2023.pdf

L’histoire d’une équipe qui croyait encore au Père Noël…

[ Tract de l’intersyndicale CGT – UFAP – SOLIDAIRES du SPIP 84 ]

C’est l’histoire d’une équipe qui croyait encore au Père Noël

« Et c’est ainsi que sonna l’heure des résolutions »

Cher Père Noël,

En 2022, les agents de l’équipe du SPIP 84 en milieu fermé ont été très sages, mais surtout très professionnelles, en témoignent nos évaluations et nos notations. Alors nous ne comprenons pas pourquoi, tu n’as exaucé aucun souhait de notre liste.

Nous demandions simplement :

  • Un service organisé, avec des procédures et des consignes claires afin que la qualité de notre travail ne soit pas revue à la baisse compte tenu des moyens qui nous sont donnés.
  • Que nos alertes auprès de notre Direction sur la surcharge de travail soient prises en compte et sans une réponse toute faite « nous aussi on est débordée ».
  • Le respect de nos quotités de temps de travail afin de ne pas avoir à travailler sur notre temps personnel pour finir des rapports dans les délais impartis. Tu le sais, nous te l’avons déjà dit et apparemment ça ne te pose pas de problème ???
  • Ne plus avoir à subir, encore une année de plus, les absences de nos collègues sans aucun renfort pour la prise en charge des dossiers (affectation d’un CPIP placé ou contractuel à TEMPS PLEIN pour pallier aux absences).
  • Une communication bienveillante pour mener à bien nos missions (ô combien difficiles !) dans un cadre sécurisant.
  • Anticiper et échanger autour de l’arrivée de la loi de confiance.
  • Que lors des réunions de crise, les décisions pourtant satisfaisantes prises soient appliquées, avec un compte rendu rapidement rédigé et transmis aux différents services, et que tout ça ne soit pas que des sons de cloches !!!
  • Et pour finir, la présence physique d’un cadre en période de fête lorsque l’équipe est réduite en plusd’un secrétariat absent, plutôt qu’un remerciement pour « avoir mouillé le maillot ».

En attendant nous ne sommes pas restées immobiles, nous avons avant tout continué de travailler de manière consciencieuse. Mais aussi nous avons, tentés de rétablir le dialogue et rappeler à notre Direction ses engagements, sollicité la psychologue et la médecine du travail puis participé à une supervision et enfin, alerté les différentes organisations syndicales.

La liste peut te paraître longue mais nous t’avions pourtant adressé les mêmes demandes en décembre 2021, quelle déception encore une fois ! Et pourtant nous t’avons fait confiance…

Tu nous as menti Père Noël !
Notre équipe se sent seule, elle n’est toujours pas soutenue et souffre toujours.

NOUS devons nous rendre à l’évidence : tu n’existes pas !!!

En 2023 afin de se préserver et de survivre dans notre quotidien, nous sommes contraints de prendre les résolutions suivantes :

  • Nous ne participerons plus physiquement aux CPU : évidemment, tu nous connais, nous rendrons quand même nos avis écrits afin de respecter les engagements de la labellisation.
  • Nous ne participerons plus aux réunions institutionnelles tant que les décisions actées ne seront pas appliquées.
  • Nous ne participerons plus aux évaluations des stagiaires. Nous n’interviendrons plus dans les champs transversaux.

Nous continuons de réfléchir à comment faire le deuil de ton inexistence …

C’est ainsi que l’équipe du SPIP en milieu fermé a cessé de croire au Père Noël.

Moralité : quand tu ne peux plus croire au Père Noël, compte sur toi-même !




Pour télécharger le tract, cliquer sur l’image :

La prison : réalités et alternatives

N°18 de la revue Les Utopiques

Les Cahiers de réflexion Les Utopiques, publiés par l’Union syndicale Solidaires, paraissent depuis mai 2015. Ce projet d’une revue réalisée pour l’essentiel par des syndicalistes de Solidaires est une expression de plus de notre projet syndical de transformation sociale.

Paru en décembre 2021, le dossier de cette livraison est consacré à la prison. Il s’inscrit pleinement dans notre démarche : à la fois une revue syndicale, ouverte à tous les sujets et un outil de débat, donc où sont exprimées des idées parfois divergentes.

Cécile Marcel, directrice de la section française de l’Observatoire international des prisons, dresse un état des lieux. Julien Gonthier et Florent Cariou évoquent la problématique du travail des prisonniers et des prisonnières : rémunération, conditions de travail, droit syndical, etc., tout est loin des règles applicables au dehors de la prison. La situation sanitaire connue depuis plus d’un an n’est pas sans conséquences : propagation du virus, confinement interdisant les visites. Des prisonnières et prisonniers de Muret et la revue L’Envolée racontent…

En prison aussi, on oublie trop souvent les femmes. Leurs conditions de détention, les problèmes spécifiques qui sont les leurs sont ici traités à travers articles et entretiens, avec Barbara et avec l’équipe de Citad’ellesque nous devons à Élisabeth Claude.

Deux entretiens, l’un avec Gwenola Ricordeau, l’autre avec Joël Charbit expliquent la revendication abolitionnisteet la stratégie syndicale dans les combats des personnes détenues. Christian Mahieux retrace par ailleurs des luttes des prisonnières et prisonniers : Groupe information prisons, lancé en 1971 par Jean-Marie Domenach, Michel Foucault et Pierre Vidal-Naquet, Comité d’action des prisonniers, animé notamment par Serge Livrozet, et d’autres journaux/mouvements (Prisons, Otages, Rebelles…). Un autre entretien, cette fois avec un regret, Alexis Grandhaie, ex-secrétaire général de la CGT Pénitentiaire, n’a pas souhaité que nous reprenions son interview ; et les actuels responsables de cette structure n’ont pas répondu à notre sollicitation.

La Coordination des prisonniers en lutte, active dans l’Espagne de la fin du franquisme, est évoquée par Daniel Guerrier. Interviewé par Nara Cladera, Josu Urrutikoetxea, militant basque, une des voix annonçant la dissolution de l’ETA en 2018, nous parle de la situation des prisonniers politiques, dans l’État espagnol et en France. Une illustration par Philippe Arnaud, avec Georges Ibrahim Abdallah, enfermé depuis trente-sept ans.

Stéphane Bouchet apporte l’éclairage d’un syndicat organisant le personnel pénitentiaire. Plusieurs acteurs et actrices de mouvements associatifs et syndicaux abordent d’autres sujets : Tristan Renard, la psychiatrisation de la prison et la pénalisation de la psychiatrie ; le GENEPI, la probatoire et la réinsertion ; Marion Bagnaud, les personnes détenues étiquetées «radicalisées» ; Karim Taharount, la double peine. Une présentation du Syndicat de la magistrature complète le panorama.

Fil rouge depuis notre numéro du printemps, la Commune n’est (toujours) pas morte ; Patrick Le Moal interroge : Quelle justice en révolution ?

Hors dossier, nous proposons trois textes : une réflexion sur les tâches syndicales dans la période, la reprise d’un écrit de Bernard Noël à propos du massacre d’État du 17 octobre 1961, et enfin, sur l’initiative de François Préneau, la réédition d’un document de Robert Cruau traitant de tâches révolutionnaires en France… en 1943.



Pour commander ce numéro, contactez-nous ou rendez-vous directement sur le site https://www.lesutopiques.org

Conférence salariale: l’absence inacceptable de mesures générales

Ci-dessous le communiqué intersyndical suite aux annonces faites par Amélie de Montchalin lors du rendez-vous salarial ce 6 juillet 2021, renommé « conférence sur les perspectives salariales ». Concernant les agent-es de catégorie C, il faut tout de même souligner que la mesure annoncée ne concerne qu’une partie seulement des agent.e.s de cette catégorie et qu’elle prend en compte par ailleurs les 15 euros pour la Protection Sociale Complémentaire (qui concerne principalement le versant Etat). Les 40 à 100 euros pour 1,2 millions d’agent-es de catégorie C annoncés par la ministre dans la presse ne sont donc pas exacts.

Lors de la réunion sur les salaires des agentes et agents des trois versants de la fonction publique, la ministre a annoncé certaines mesures qui, sous réserve d’un examen approfondi, peuvent être considérées comme des avancées même si elles sont très insuffisantes.

Les dispositions concernant les bas salaires et celles pouvant conduire à des carrières moins longues notamment vont dans le bon sens bien que parcellaires.

C’est bien au compte des mobilisations et de notre action déterminée et continue qu’il faut mettre ces points positifs.

Cependant, les déclarations de la ministre du matin parlant de 40 à 100 euros mensuels d’augmentation relèvent de la manipulation.

Ceci posé, au nom du gouvernement, la ministre a confirmé son refus du dégel de la valeur du point d’indice comme de toute augmentation générale.

Nos organisations condamnent la poursuite de cette politique d’austérité dont les effets sont dévastateurs pour le pouvoir d’achat des personnels.

Sans revalorisation forte et urgente de la valeur du point, sans mesure générale, les salaires et les carrières continueront de se dégrader de manière aggravée et les inégalités entre les femmes et les hommes ne pourront être résorbées.

Les syndicats CGT, FA, FSU, Solidaires prennent date dès aujourd’hui. Ils n’acceptent pas cette absence d’augmentation générale pourtant indispensable à une véritable reconnaissance des qualifications et de l’engagement des agentes et des agents de la fonction publique.

Ils ont d’ores et déjà prévu de se revoir pour préparer les indispensables mobilisations de la rentrée.



Pour télécharger le communiqué, cliquez sur l’image :

Vous trouverez par ailleurs, en téléchargement ci-dessous, un compte-rendu détaillé de ce rendez-vous par les représentants de Solidaires Fonction-Publique :