Projet de loi de « transformation de la fonction publique »

Le 19 mars , place à la mobilisation !

Depuis des mois, et dans la suite logique de ses prédécesseurs, le gouvernement s’attaque aux fondamentaux de notre société. Avec une violence encore jamais égalée, il détruit nos droits sociaux, les droits des salariés, des retraités, des bénéficiaires de la solidarité nationale, et compromet l’avenir de nos enfants. Et ce dans une période où des mouvements sociaux, aux revendications générales ou catégorielles, émergent sur l’ensemble du territoire pour réclamer une autre politique, plus de justice sociale et fiscale, une démocratie retrouvée ou encore une prise en compte de toute urgence des phénomènes environnementaux.

C’est dans cette même logique d’une société « réformée », selon les aspirations d’une classe dominante méprisante et autoritaire, qu’à la justice nous vivons des contre-réformes qui tendent à altérer profondément le service public (loi de programmation de la justice) et criminaliser sans vergogne la prise en charge de l’enfance en danger à travers une remise en cause totale des fondements de la justice des mineurs.

Nouvelle étape dans l’agression gouvernementale permanente :
les fonctionnaires et la fonction publique !

Les agents publiques, véritables boucs émissaires récurrents des politiques en mal d’inspiration, sont de nouveaux dans le viseur des intégristes ultra-libéraux qui nous dirigent :

  • plan de 120 000 suppressions d’emplois sur 5 ans ;
  • précarisation des agents par le recours accru aux contractuel-le-s ;
  • dégradation des conditions de travail ;
  • stagnation des rémunérations et perte de pouvoir d’achat ;
  • destruction des services publics de proximité ;
  • abandon de mission, soit pur et simple, soit au profit (et c’est le mot exact) du privé ;
  • et maintenant, la pulvérisation « façon puzzle » des statuts de la fonction publique !

Que contient ce projet de loi de « transformation de la fonction publique » ?

Ni plus ni moins que la fin programmée du statut de fonctionnaire, à la fois protecteur de la société et des agents, fait de droits et d’obligations. Le tout, évidemment, sans concertation ni discussion : un calendrier très resserré, des dispositions finales déjà arrêtées… le gouvernement ne dialogue pas, au mieux il informe !

Petit aperçu de ce qui nous attend :

  • démantèlement des organismes consultatifs : suppression du rôle des CAP pour les mutations, l’avancement et les promotions, suppression de fait des CHSCT, etc.
  • accentuation de l’individualisation des rémunérations favorisant les pratiques clientélistes ;
  • recours massif aux contractuel-le-s et marginalisation du statut ;
    dispositions organisant la mobilité forcée, vers un autre versant de la fonction publique…ou le privé !
  • et donc de nouveaux abandons ou privatisations de missions publiques.

Les instances légitimes du dialogue social (Conseils supérieurs de la fonction publique et Conseil Commun) sont bafouées, niées dans leurs compétences et court-circuitées. Il nous appartient donc désormais à tous, agents publics et citoyens, de renverser le rapport de force et de se mobiliser pour défendre nos statuts et le service publique auquel nous croyons.

Ne croyez pas les fidèles accompagnateurs de toutes les contre-réformes menées ces dernières années, validées par leurs représentants dans le confort douillet des cabinets ministériels et bien loin du quotidien des agents sur le terrain. ils préparent déjà le communiqué qui vous expliquera que « leur signature aura permis de sauver tout ce qui pouvait l’être, que des miettes c’est mieux que rien, bla, bla, bla… ». Il n’y a rien à négocier, pour Solidaires un seul mot d’ordre : retrait du projet !

C’est maintenant qu’il faut agir et il faut agir fort ! Renforçons la grève, les manifestations et toutes autres actions qui seront organisées dans les prochaines semaines !

MARDI 19 MARS 2019
Grève et manifestations partout en France

Télécharger l’appel de Solidaires-Justice

Pour en savoir plus, vous pouvez consulter ici le 4 pages de Solidaires Fonction Publique qui décortique les conséquences de ce projet de réforme

Vous trouverez également à ce lien, le préavis de grève de Solidaires Fonction Publique qui couvre toutes les journées allant du 1er au 31 mars 2019

8 mars, grève des femmes

Les luttes féministes ont permis de conquérir des droits et de progresser vers l’égalité entre les femmes et les hommes. Mais cette égalité est loin d’être effective.

C’est pourquoi la journée du 8 mars ne se « fête » pas et n’est pas la « journée de la femme » mais bien celle de lutte pour les droits des femmes !

Le 8 mars est une journée internationale de convergence de toutes nos luttes, celles des femmes d’ici et d’ailleurs.

Comme chaque année depuis 2014, l’Union syndicale Solidaires est engagée dans la préparation d’un 8 mars de grève des femmes.

Voir la page dédiée sur le site de l’Union Solidaires

Appel intersyndical à une journée d’action, de mobilisations et de grève le 19 mars 2019

La situation sociale en France est marquée par l’expression diverse et multiple d’un mécontentement social grandissant, par l’aspiration à une véritable justice sociale et fiscale, par la dénonciation des reculs sur les libertés publiques comme individuelles. Le mouvement des gilets jaunes est l’expression récente de cette profonde crise sociale.

Alors que les annonces faites par le président de la République ou son gouverne-ment n’ont pas répondu aux attentes, alors que des lois portant atteinte aux liber-tés syndicales et de manifester sont votées, que les prix des produits de consom-mation courante continuent à la hausse, que la suppression de l’ISF n’est pas re-mise en cause, que le chômage progresse… Le « grand débat national » ne peut ni se substituer, ni contourner, encore moins être opposé aux revendications sociales et syndicales.

Pour les jeunes, les difficultés ne cessent de croitre : sélection, réforme du lycée et de la voie professionnelle, hausse des frais d’inscription des étudiant-es étranger-ères hors UE, progression de la précarité étudiante et gel des prestations sociales, ne font qu’attaquer le droit d’étudier.

En parallèle, le patronat, particulièrement celui des grands groupes, porte lui aussi une grande responsabilité dans l’exaspération sociale. C’est dans les entreprises et dans les services publics que les salarié-es sont considéré-es comme un coût et non pour ce qu’ils/elles sont : une richesse. C’est là que les conditions de travail se dégradent.

C’est partout que la précarité s’aggrave…

Dans ce contexte, il s’agit de gagner l’augmentation des salaires, des pensions et des minima sociaux, l’égalité femmes-hommes et un véritable droit à l’éducation et à la formation. Il s’agit aussi de renforcer notre protection sociale et notre système solidaire de retraite par répartition. Il s’agit enfin de répondre aux enjeux climatiques et environnementaux, tout en développant des emplois de qualité… C’est dans ce but que nos organisations appellent à l’élargissement et l’amplification de la mobilisation sociale.

Partout sur le territoire, nos organisations engagent un travail en ce sens via des initiatives diverses dans les entreprises, dans les services publics et en prise directe avec les salarié-es, les retraité-es, les privé-es d’emploi et la jeunesse. Ainsi, nous placerons le débat là où il doit être.

Cette démarche s’inscrit dans le cadre de la construction d’une nouvelle journée d’action, de mobilisation et de grève le 19 mars prochain. Nos organisations -CGT, FO, Solidaires, UNEF, UNL- s’engagent à poursuivre un travail commun donnant des perspectives à la mobilisation sociale. Nos organisations appellent à une puissante journée d’action, de mobilisations et de grève le 19 mars !